Le bien-être étudiant
Descriptif
Suite à plusieurs projets de recherche, l’A.R.P. (en collaboration avec le Laboratoire Culture et Communication d’Avignon Université, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, de l’association Ambitions Éducatives) a coordonné plusieurs missions internationales autour de la question « inclusion et enseignement supérieur ? ».
C’est ainsi que des travaux conjoints ont été engagés avec l’université de Pécs en Hongrie, de Lisbonne au Portugal, d’Athènes en Grèce, d’Érévan en Arménie et de Djerba en Tunisie.
Ce projet international s’inscrit plus particulièrement dans le cadre des défis de la lutte contre les inégalités.
La question de l’inclusion dans l’enseignement supérieur consiste à comprendre comment il serait possible que tous les étudiants puissent être acteurs de leur apprentissage et ainsi réussir à l’université. Cette dynamique serait possible par la mise en adéquation de ses valeurs personnelles et sa vie d’étudiant nourrie au travers de ses pratiques (inter) culturelles. Elle se réaliserait au travers des pratiques relationnelles d’échange, coopération, convivialité et l´écoute active entre des personnes et groupes de différents cultures et des pratiques de ritualisation et production culturelles.
Objectifs
Le bien-être étudiant
Il faut bien-être pour bien-apprendre et la bienveillance éducative et pédagogique peut y contribuer.
Le bien-être scolaire des étudiants et les conditions permettant d’y contribuer reposent sur le rapport à la fois individuel et subjectif mais aussi social qui est établi entre le travail éducatif, d’enseignement et de management d’une part, et d’autre part, les visées de l’enseignement supérieur en termes d’expériences d’apprentissage et d’enseignement épanouissantes pour tous.
L’enquête PISA 2015 permet de relever ce qui suit.
Le bien-être est un construct complexe aux facettes multiples qui ne peut être mesuré par un indicateur unique dans un seul domaine (Borgonovi et Pál, 2016).
Le bien-être des étudiant renvoie au fonctionnement et aux capacités d’ordre psychologique, cognitif, social et physique dont les étudiants ont besoin pour vivre une vie heureuse et panouissante. Cette définition engage l’importance pour les étudiants de développer leurs compétences afin d’améliorer leur bien-être actuel et à venir (Ben-Arieh et al., 2013). L’évaluation du bien-être des étudiants doit tenir compte à la fois de leurs états et de leurs accomplissements actuels (les « fonctionnements »), et de la liberté qu’ils ont de tendre vers ce qu’ils valorisent dans la vie (les « aptitudes ») (Sen, 1999).
Le bien- être des étudiants est le fruit d’interactions entre quatre dimensions distinctes, mais étroitement liées, à savoir les dimensions psychologique, sociale, cognitive et physique. Chaque dimension peut être considérée à la fois comme une source et un résultat par rapport aux autres dimensions et, en fin de compte, à la qualité globale de la vie des étudiants.
La dimension psychologique du bien-être des étudiants inclut le sens qu’ils donnent à la vie ainsi que leur image de soi, leurs affects et leur force émotionnelle. Le bien-être psychologique est favorisé par l’estime de soi, la motivation, la résilience, l’efficacité perçue, l’espoir et l’optimisme ; il est compromis par l’anxiété, le stress, la dépression, et la distorsion de l’image de soi et d’autrui. Certains aspects du bien-être psychologique s’affirment au travers de leur motivation à l’idée de réussir et leur anxiété liée au travail scolaire.
La dimension sociale du bien-être des étudiants renvoie à la qualité de leur vie sociale. Elle inclut leurs relations avec leur famille, leurs pairs et leurs enseignants, ainsi que leurs sentiments à l’égard de leur vie sociale à l’université et ailleurs (Pollard et Lee, 2003). Le principal indicateur du bien-être social des étudiants est lié à leur sentiment d’appartenance à leur établissement.
La dimension cognitive du bien-être des étudiants renvoie aux fondements cognitifs dont les étudiants ont besoin pour participer pleinement à la vie de la société d’aujourd’hui, en qualité d’apprenants tout au long de la vie, de travailleurs efficaces et de citoyens engagés. Elle inclut la capacité des étudiants d’utiliser leurs connaissances académiques pour résoudre des problèmes seuls ou en collaboration avec d’autres, et leurs facultés de raisonnement d’ordre supérieur, telles que la réflexion critique et la capacité de confronter des idées émanant de différentes perspectives.
La dimension physique du bien-être des étudiants renvoie à l’état de santé des étudiants et à leur mode de vie (Statham et Chase, 2010) tout particulièrement concernant la régularité de leurs repas et l’importance de leurs activités physiques.
Ainsi, nous pouvons transposer à l’enseignement supérieur ce que Solange Cartaut nous relève sur l’enseignement scolaire : le paradigme d’une université de la confiance s’efforce de faire oublier les tourments d’une université de la défiance. La qualité du rapport entre être et apprendre ou encore entre être et faire apprendre devient un déterminant de la performance scolaire et professionnelle.
En effet, il n’y a pas de bien-être sans bien-faire et débattre du métier d’enseignant à ce propos est salutaire pour collectivement convenir que la bienveillance dans le faire peut se conjuguer avec une relation exigeante, juste et inclusive.
Le projet permettra la mise en place d’un livret de recommandations au « bien-être étudiant » destiné aux étudiants mais également aux enseignants.
Ce projet s’appuie sur un partenariat international.
Tunisie - ISET Djerba Midoum - Département sciences économiques et gestion
I.E.P.A Institut Européen de Psychologie Appliquée
Association pour la Recherche sur la Personne
Hongrie - Université de Pecs
Grèce - Université d’Athènes - Université de Rhodes
Arménie - Université de Yerevan
Merci pour votre participation